Câlins Nature & Bains de forêt

Comme promis en page d'accueil, voici le bon article paru dans la Montagne sur une sortie faite le dimanche 25 dans le cadre de l'exposition sur les arbres à la Tour de l'Horloge...

Une sortie sylvothérapie dans le journal local

Pour compléter l'offre d'ateliers (on pratique alors en salle ou en dojo, en petits groupes pour découvrir free hug et câlinothérapie) et les possibilités de rendez-vous particuliers (voir l'article consacré aux câlinothérapeutes disponibles), je propose des sorties dans la Nature pour découvrir l'échange de chaleur humaine, la découverte de notre sens tactile et la câlinothérapie dans des endroits sauvages très reculés mais chargés de l'énergie de la Terre, surtout dans l'endroit volcanique où  je fais ces sorties. Bord de couze, rochers (pouvant avoir des propriétés magiques), arbres d'altitude : hêtres, chênes mais aussi de très curieux genévriers se lovant dans des roches volcaniques laissées là par les glaciers... je n'oublierai pas mes chères plantes sauvages comestibles pour des câlins tout en douceur avec les jeunes feuilles, les fleurs de montagne, voilà les endroits où l'atelier sera pratiqué!... Dans des moments silencieux et concentrés sur l'échange de tendresse, peut-être que les marmottes et les chamois viendront nous observer ? En tous nous seront pas loin de leurs endroits de prédilection...

Demandez le programme ! Câlins nature, également appelé "sylvothérapie", "bain de forêt"... Pour 2020, je mettrai prochainement les sorties collectives...

La câlinothérapie en marche, juillet 2019 :

Etoile 2019

je propose en rendez-vous individuel ou collectif :

à Besse en Chandesse :

- le chêne d'altitude et les rochers du premier ressaut de lave de la coulée de Besse. Accès facile, 1 km, aucune difficulté

- les hêtres et les ajoncs du Bois de la Reine. 200 m de dénivelée, niveau moyen, 3 km. 

- les cascades de Chiloza, randonnée un peu plus longue mais idéale dans l'esprit Shinrin Yoku (nombreuses cascades le long de la couze Pavin, puis hêtres remarquables au retour) 125 m de dénivelée, 6 km

à Courgoul :

- les chênes et les pins sylvestres. 7 km, niveau moyen

à Saint Floret

- Le robinier magnifique. 6 km, niveau moyen.

à Picherande

- l'arbre à câlin, 500 m, très facile

- les hêtres du Bois de Domais, 5 km, facile 

à Issoire :

- Peupliers âgés, robinier et couze Pavin : arbres du bout du monde. 1 km, niveau très facile

- Tilleuls et saules pleureurs. 7 km, niveau facile

N'hésitez pas à vous renseigner pour un ressourcement forestier !

Voici un avis donné par Françoise et son amie : "A notre demande, Gilles Gallas nous a promené sur les sentiers autour de son gîte. Il nous a fait découvrir des plantes comestibles, médicinales. Il nous a très simplement fait observer la nature et expliqué les particularités de quelques espèces, puis nous nous sommes reposés dans un sous bois au bord d une rivière avec juste le bruit de la nature qui nous entourait. Un très bon moment que nous conseillons à tous !" 

Les sorties réalisées :

2017

câlins à l'ail des ours

* 1er avril : câlins aux poissons

le tour du Puy d'Eraigne (Saint-Nectaire)

circuit des sculptures "fleur de lave" à Besse avec les jeunes du chantier de reconstruction

circuit des sources de l'eau verte et de l'eau rouge à Picherande.

2018 :

circuit des sculptures à Besse en Chandesse

Randonnée des bergères à Courgoul

Randonnée des paillats à Courgoul

Circuit PR de Saint Floret

2019 

Bain de forêt sur le circuit des Paillats à Courgoul

Nettoyage de la coulée verte à Issoire

Les sources de l'Eau verte et de l'Eau rouge à Picherande. Bientôt des photos de  cette sortie...

La dent de la Rancune

Les fleurs de lave de Besse

et n'oublions pas nos amis les rochers magiques (ici la face nord ouest de la Dent de la Rancune, pas facile d'accès)

Rare calin rancune

Voyez l'agenda des sorties pour les prochaines promenades. Inscrivez-vous à la newsletter pour recevoir les informations sur les prochaines sorties...

Et dans la catégorie "Nature", une nouvelle rubrique : La preuve en photo que les plantes (et donc les arbres) sont sensibles au toucher...

Impatience ne me touchez pas

Je vous présente donc une plante des montagnes auvergnates : l'Impatience... Voici une originale qui a BESOIN du toucher pour se reproduire !!!

Ci-dessous un impressionnant genévrier cade de 200 ans d'âge ! A-t-il senti ma présence ? En tous cas j'ai ressenti sa puissance tranquille... Il pourrait bien s'agir d'un "arbre maître" !

Dscn0586

Voici des indications précises pour comprendre comment les câlins "dans et avec" la Nature peuvent avoir des effets sur notre bien-être. Lors d'une sortie avec les jeunes d'un chantier international, une "tête" russe (étudiante en physique) m'a posé la question : "mais comment tu sais que l'arbre peut nous sentir si on lui fait un câlin ?". Depuis cet épisode j'ai cherché diverses indications et je me sers de toutes les informations glanées pour expliquer, donner la "raiponce" à la question mystère... Je dois dire que certaines observations nécessaires à ce travail viennent de mon activité bénévole dans le "Jardin clos des remparts" à Besse en Chandesse, où je suis présent dès le début de l'aventure... 

D'autres données viennent bien sûr d'internet, vaste encyclopédie à notre disposition...

J'ai sorti il y a longtemps un livre de cuisine avec les plantes sauvages, "Mon jardin c'est la forêt". Je m'intéresse donc depuis toujours aux plantes comestibles (et aussi aux plantes toxiques, afin de les éviter...) C'est une première approche, avec la connaissance des champignons, qui me permettent de couvrir assez de domaines pour expliquer comment "fonctionne" le monde végétal...

Enfin j'ai eu l'occasion d'assister à une conférence de Catherine Lenne, enseignante-chercheuse à l'Université de Clermont-Ferrand. Elle ouvre la voie à une meilleure compréhension du monde végétal et ses informations sont extrêmement précieuses ! Merci Catherine, à la revoyure !

Chapitre 1 le monde végétal est-il « sensible » ?

Pour la plupart d’entre nous, le monde végétal donne soit une salade et des légumes pour nos assiettes, soit du bois mort pour se chauffer, ou, destin plus noble, fabriquer des meubles, des charpentes, des œuvres d’art…

Notre vision est tellement faussée par l’anthropomorphisme qu’un grand nombre de personnes va prendre la défense des animaux qui, ayant un cerveau et des yeux, nous renvoient aisément leurs « sensations », leurs « sentiments »… La défense du végétal va être surtout une question « paysagère » (Sauvons les platanes le long des routes du Sud de la France…), une question de goût (« Sauvons les variétés anciennes de pommes avec les « Croqueurs de Pommes », les variétés anciennes de légumes avec « Kokopelli »), une question de sécurité (Entretenons nos forêts méditerranéennes pour éviter que nos maisons brûlent…), une question économique pour améliorer la productivité des cultures…

Pour répondre à cette étudiante russe qui, il faut bien l’avouer, m’a  pris un peu au dépourvu, j’ai amené la réponse suivante : les chercheurs clermontois, dont Catherine Lenne, ont mis en évidence la « proprioception » des arbres. En effet, un arbre, a priori, pousse droit  vers  le ciel pour aller chercher la lumière. Sa quête, au demeurant, va priver progressivement le sol des rayons du soleil, et des plantes au ras du sol, les petites malines (ce sont les plantes vernales), vont se dépêcher de pousser au printemps à toute vitesse… C’est ainsi que les forêts se couvrent de colonies d’ail des ours, de pervenches ou d’aspérule odorante, tout leur cycle de vie se faisant avant que les feuilles des arbres ne réduisent la lumière à presque rien, 5% des rayons du soleil parviennent au sol en été… Cette interaction entre la quantité de lumière selon la saison et la durée de vie des plantes adaptées à ce milieu forestier est en soi une indication d’une « intelligence » globale du monde végétal. Mais revenons à l’arbre qui pousse bien droit et c’est tant mieux car sinon nous aurions des planches toutes tordues et le travail des menuisiers serait bien ardu… Lorsque la graine d’arbre se trouve dans une pente montagneuse, heureusement l’arbre ne pousse pas perpendiculairement au sol, ce qui le mettrait en position dangereuse, tout près de tomber dans la pente… Non l’arbre à la sensation de la gravité, il perçoit l’inclinaison de son tronc par rapport à la verticale et dispose du moyen de se redresser… Cela s’appelle « le gravitropisme positif » Comment concrètement l’arbre fait-il ? « Un bois plus dense et plus épais que le bois normal se dépose sur le dessus du tronc penché. Ce bois de réaction permet au tronc de se redresser… » Et en montagne, il va également se décourber par le haut afin de pousser « droit comme i » !

Ce mécanisme extraordinaire se met en place dès le début de la vie de notre jeune plant. Si des conditions spéciales viennent contrarier la pousse bien droite (par exemple, la neige en montagne), eh bien notre arbre va se redresser de nouveau. Comme ici à Picherande, les hêtres d’altitude nous le montrent bien (tout en prenant la forme assez amusante de siège naturel…)

L'arbre à câlin :

Arbre a calin

La preuve en image :

Arbe a calin 2

En cas de zone ventée, « l’arbre dispose de la perception de sa forme, de ses courbures,  et corrige sa posture par des mouvements lents, se courbant par la base, se décourbant par la tête, tel un taï-chi à la recherche de son équilibre » nous dit Catherine Lenne.

Et si d’aventure la zone est excessivement ventée, les arbres vont se réfugier dans les creux des vallées pour se protéger des dangers des grands vents, et laisser la place à des plantes qui seront insensibles à ces mêmes dangers : les graminées ! C’est ainsi qu’une bonne partie de la planète est couverte de prairies parfaitement naturelles, comme  les grandes plaines américaines par exemple. Encore une indication d’une « intelligence végétale globale » !

Allons plus loin dans notre exploration : comment être sûr que les végétaux ont une sensibilité leur permettant de percevoir le toucher ?

Dans les montagnes auvergnates, il existe des plantes carnivores. Catherine Lenne nous explique bien que ces plantes survivent dans des milieux très pauvres et que le fait de digérer quelques insectes n’est qu’un apport nutritionnel complémentaire pour elles… Mais qu’une mouchette se pose sur le piège collant de la drosera par exemple, celle-ci se referme doucement sur sa proie. Certes le processus met au moins une heure… Mais il est forcément déclenché par la sensation que la plante a de l’insecte pris… N’est-il pas ? Une autre plante carnivore des milieux humides des tourbières d’altitude attrape, elle, de minuscules crevettes en moins d’un millième de seconde : il s’agit de l’utriculaire.

Je montrais en début d’article l’impatience. La jolie fleur se transforme en gousse pour abriter les graines. Cette gousse sèche et se tient fermée, mordicus ! Il lui faut le contact d’un animal pour véritablement exploser  et projeter dans la détente du fruit les graines à bonne distance. C’est d’ailleurs à la bonne saison un vrai amusement que d’effleurer les gousses pour les faire exploser ! Voilà donc une plante qui a besoin d’être « touchée » pour aller explorer de nouveaux territoires…

On l’a vu, l’arbre a une forme de conscience puisqu’il arrive, quelque soit le terrain, à pousser droit. Un indice supplémentaire de cette proprioception réside dans le fait que certaines plantes ont développé une véritable industrie chimique pour maintenir leur « espace de vie » bien à elles…

Le fait est que le monde végétal est une immense usine chimique ! « Près de 100 000 : c’est le nombre de molécules identifiées à ce jour dans le laboratoire de chimie des plantes » nous dit Catherine Lenne. Et mon intuition en faisant le jardin médiéval de Besse se trouve conforté par Catherine : cette chimie des plantes a diverses fonctions, dont celle d’éloigner les prédateurs. Manger les pissenlits au début du printemps est une des bonnes manières de se nourrir de plantes sauvages ; mais rapidement, le pissenlit se charge d’amertume… Et ce n’est pas un hasard : la laitue sauvage fait de même, et beaucoup de plantes suivent l’exemple pour nous décourager de les ramasser… Intelligence globale du monde végétal ! J’ai déduis de mes travaux au jardin que si une plante ne se charge pas en amertume comme  par exemple la doucette (la mâche sauvage) c’est qu’elle a un autre moyen d’assurer sa survie ! La doucette a une racine grêle, on l’arrache très facilement ; durant tout l’hiver, si les conditions le permettent, on peut la ramasser pour la manger… Son secret pour se maintenir en vie ? La floraison abondante et des graines toutes très efficaces. (Au contraire d’autres plantes dont le système racinaire est extrêmement puissant, à la limite indestructible comme pour la consoude ou la renouée du Japon, mais dont les graines sont à peu près toutes stériles…)

La doucette en fleur :

Doucette

La fabuleuse industrie chimique des plantes va produire pour quelques unes d’entre elles un ensemble de produits qui vont avoir une fonction bactéricide (pour tuer les bactéries), fongicide (pour tuer les champignons) et herbicide pour tuer les plantes concurrentes. On voit très bien dans le carré des « aromatiques du Saint Nectaire » du Jardin clos à Besse le serpolet qui a fait une touffe énorme, prenant le quart du carré alloué, alors que quelques centimètres carrés lui étaient attribués… Pas de concurrence pour l’espace, la nourriture du sous-sol et les réserves en eau pour le serpolet ! Mais l’indication que nous donne ce thym sauvage de montagne, c’est qu’il a  « conscience » d’être en concurrence avec d’autres plantes, et que l’une des stratégies possibles, c’est d’être Roi dans son espace réservé… Et le serpolet n’est pas le seul à avoir adopté ce mode de vie « solitaire » ! D’autres plantes produisent également leur herbicide particulier… Catherine Lenne nous parle de l’épervière piloselle et je ne doute pas que l’épervière orangée fasse de même au vu de son comportement « exclusif » dans le carré des « protégées » du Jardin clos à Besse… (les deux photos suivantes sont prises au Jardin clos des Remparts à Besse en Chandesse)

Une touffe de serpolet :

Serpolet

L’épervière orangée en rangs serrés…

Eperviere orangee

Une autre technique existe aussi pour les plantes afin d’écraser la concurrence… C’est l’extraordinaire « mouron blanc » (Stellaire intermédaire). Cette plante a des racines grêles : elle est fragile… Sa floraison est abondante, mais surtout, surtout ! : les graines produites résistent aux sucs digestifs des vaches ! On retrouve donc fréquemment le mouron blanc sur… les tas de fumier. Ça tombe bien, il a besoin d’un terrain extrêmement riche, car il pousse en abondance et il fleurit et fait des graines jusqu’à six fois dans l’année !!! Donc on commence par créer un tapis de mouron blanc grâce à l’abondance des graines, puis on pousse en colonie très serrée afin d’empêcher toute lumière de passer au sol… Le mouron blanc n’est rien d’autre qu’un arbre, sauf qu’il ne fait pas de bois !!! Et ces colonies sont tellement denses qu’effectivement rien ne pousse, à tel point que le mouron pourrit sur lui-même… Comme c’est un excellent comestible, il faut couper les touffes sur une hauteur de 15 centimètres et laisser la pourriture en-dessous. A noter : le mouron blanc ne se charge pas d’amertume, on peut donc le manger tout au long de l’année ! Cru… ou cuit. Seules les gelées  ont raison de cette plante… Et comme il lui faut un terrain fort riche, il reste tranquillement à sa place (souvent au bord des champs où les vaches ont déposé le plus de nourriture sous forme de bouses…)

La production chimique pour « éloigner » les autres plantes ne s’arrête pas aux simples plantes : un arbre en est capable, c’est le noyer. En sylvothérapie, je dis bien qu’il ne faut pas câliner les noyers, bien qu’ils soient des arbres donnant des fruits comestibles. La sagesse populaire recommande de « ne jamais faire de sieste sous un noyer » ! C’est en tous cas ce que me disais ma grand-mère paternelle. Eh bien Catherine Lenne nous donne l’explication : les feuilles du noyer produisent une substance nommée juglone qui se transforme une fois au sol en substance herbicide… D’où  le fait que les autres végétaux poussent bien mal sous un noyer… Un jardinier amateur me disait avoir vu ses fraisiers dépérir sous un noyer. Alors, qui aurait l’idée de faire une sieste sous une pluie de « glyphosate » ? En tous cas, l’histoire du noyer doit nous inciter à prendre en considération les données de l’ethnobotanique… Ce que je ne manque pas de faire dans mes sorties « Nature »… A noter qu'un broyat de feuilles de noyer peut servir de désherbant naturel...

Et le noyer n’est pas seul dans sa catégorie : l’érable fait comme lui, il émet des substances nocives pour les autres plantes, à partir de son système racinaire… Pourquoi donc prendre la peine d’envoyer l’herbicide par les feuilles ? Si je puis dire, le noyer devrait en prendre de la graine.

Voyez sur l'image l'incroyable efficacité de l'érable, pris ici dans le Parc du bout du monde, à Issoire

Erable

Au point où en est mon discours, on pourrait penser que la vie des plantes est une véritable guerre : bataille pour la lumière (gagnée par les arbres), bataille pour les nutriments du sol, pour l’eau…

Il existe tout de même des indications sur la collaboration du monde végétal, des plantes peuvent êtres « amies ».

Il y a toutes sortes d’indications au jardin potager pour associer des plantes (la tomate et le  persil ; l’épinard et la betterave ; le céleri et le chou-fleur, etc.) Et il existe aussi tout plein de conseils pour éloigner des plantes qui « ne s’aiment pas » : le cerfeuil et le radis ; l’échalote et les pois ; le poireau et le brocolis, etc. Je n’indique ici que quelques exemples. Il est probable que les générations de cultivateurs ont observés les ententes et mésententes entre plantes, dont les substances chimiques peuvent avoir des effets fastes ou néfastes sur leurs voisines…

Mais ce n’est pas seulement par les effluves de substances chimiques que les plantes ont conscience de leur environnement proche. Aussi incroyable que cela paraisse, il se trouve que les plantes « voient ». Ce que nous explique Catherine Lenne c’est que les feuilles des plantes sont dotées d’un pigment nommé « phytochrome ». C’est grâce à lui que les végétaux perçoivent le rouge émanant de la lumière. C’est amusant pour un monde verdoyant de voir la vie en rouge (rouge clair et rouge foncé…) Grâce au phytochrome, la plante a la  possibilité de faire la différence entre un rocher et une plante voisine (qui lui renvoie une lumière rouge…)

A ce point des recherches, nous avons donc un monde végétal qui a conscience de la gravité et se dresse comme il se doit, même dans les pentes plus ou moins fortes ; qui développe des stratégies diversifiées pour se protéger des prédateurs (amertume, substances chimiques, mais aussi poils urticants et épines…) ; qui a manifestement conscience du toucher (à travers les divers exemples donnés plus haut, données qui peuvent être complétées par l’exemple étonnant d’une liane nommée « la sensitive », dont les feuilles se rétractent si on les touche) ainsi qu'une autre plante dont Catherine ne nous parle pas : le Mimosa pudique…

Les surprises s’arrêtent-elles ici ?

Non.

Le plus étonnant vient encore du livre de Catherine Lenne (Dans la peau d’une plante, Edition Belin) : un arbre peut réagir immédiatement en cas d’agression par un prédateur, que ce soit un insecte ou un mammifère. « Lors d’une attaque, le traumatisme engendré est si fort que la feuille « hurle » et alerte le reste de la plante, voire le voisinage… » Il s’ensuit des réactions chimiques pour perturber le repas de l’herbivore par l’augmentation des tanins… Et si un congénère de la plante attaquée se trouve sous le vent, il perçoit la réaction chimique et la reproduit préventivement… Une preuve selon l’auteur de la sensibilité de la plante et de son « empathie »… (du grec souffrir ensemble).

5 Juin 2019, comme promis : le chapitre 2...

Les effets de la sylvothérapie

La sylvothérapie, très étudiée et développée au Japon  et nommée « Shinrin Yoku »,  double l’action du système  immunitaire et fait chuter l’hypertension !

La vie urbaine augmenterait  les  cancers,  les maladies cardiovasculaires, les maladies neuro-dégénératives (Alzheimer, Parkinson), l’obésité,  la dépression… 


Or, les arbres (et les plantes en général) peuvent "reprogrammer" notre organisme !
Quand nous revenons dans la nature, nous nous synchronisons avec elle. 

Vous en avez fait l’expérience sans doute. Nous nous sentons bien, notre corps se détend. 

Les chercheurs japonais qui travaillent sur le "Shinrin Yoku" savent désormais comment le contact avec les arbres nous modifie en profondeur. 

Plus de vingt études qu’ils ont menées entre 2007 et 2017 ont comparé notre état physiologique alternativement en ville et en forêt. 

En forêt cela allait de la simple promenade dans les bois à des séances de contemplation et de méditation. 
Voici les résultats :

•    la concentration en cortisol salivaire diminue (le cortisol est une hormone libérée par les glandes surrénales dans les moments de stress) ; 
•    la fréquence cardiaque ralentit; 
•    la tension artérielle systolique et la tension artérielle diastolique diminuent; 
•    le système immunitaire est plus performant: les cellules tueuses naturelles (lymphocytes NK) sont plus actives, ce qui augmente notre capacité à combattre les infections et les cellules tumorales ; 
•    l’activité nerveuse parasympathique double (c’est elle qui augmente dès qu’on est détendu) tandis que l’activité nerveuse sympathique diminue (à l’inverse, celle-ci augmente pendant les périodes de stress). 
Baisse de l’hypertension, développement de la détente physiologique
Ces chercheurs sont allés encore plus loin. 

Chez des hommes souffrant d’hypertension, une séance de sylvothérapie de quelques heures a fait chuter la tension artérielle systolique de 140,1 mmHg à 123 mmHg, et la tension artérielle diastolique de 84,4 mmHg à 76,6 mmHg. 

Autrement dit, les patients avaient retrouvé une tension artérielle normale.Un effet comparable à des médicaments antihypertenseurs !!! 

Par ailleurs, le taux d’adrénaline dans leurs urines avait baissé, ainsi que le taux de cortisol dans leur sang. 

D’autres études ont démontré un effet de détente physiologique prononcé du "Shinrin Yoku" sur des employés de bureau et des femmes ménopausées, âgées de 40 à 73 ans. 


La sylvothérapie produit des effets positifs sur le système immunitaire durant plusieurs jours, jusqu'à un mois...

La sylvothérapie améliorerait l’immunité en augmentant le nombre de cellules tueuses naturelles, les fameux lymphocytes, ces globules blancs qui combattent les infections et les tumeurs. 

Une séance de sylvothérapie de deux heures a permis à un groupe d’hommes âgés de 37 à 55 ans de voir l’activité de leurs cellules tueuses augmenter de 25 % ; le deuxième jour, cette activité a augmenté de 50 % ! 

Une semaine après l’expérience, l’activité des cellules tueuses « augmentée » était demeurée stable chez les deux groupes (hommes et femmes). Cet effet s’est prolongé un mois chez les hommes ! 

Tout cela est assez logique puisque la majorité des humains vit maintenant en ville, dans des conditions de stress intense. Reprendre contact avec la nature est à l'évidence un besoin... Et la forêt est l'endroit le plus indiqué car c'est là qu'on est complètement entouré par le végétal. Il est toutefois important de noter que toutes les plantes peuvent avoir des effets, pas seulement les arbres ! Ne croyez-vous pas en observant la photo du "Nombril de Vénus" qui survit dans d'improbables interstices que cette plante nous donne une leçon de vie ?

Nombril de Vénus dans la Montagne Noire (Aude)

Nombril de venus

Cette plante est passionnante, je reviendrai sur elle dans le chapitre 3.


Alors maintenant, comment pratiquer la sylvothérapie chez nous ? Le bain de forêt, les câlins aux arbres, la câlinothérapie en pleine nature, tout cela est passionnant et j'habite dans un secteur vraiment privilégié pour cela ! Le Massif du Sancy est extraordinaire pour tous ces aspects, par la diversité de la flore, par les endroits sauvages qui demandent parfois quelques efforts avant d'avoir les récompenses...


Je vous propose de venir découvrir cette activité lors de l’une de mes sorties collectives. Bien entendu, il est possible de créer des sorties individuelles sur demande. 

Chapitre 3 La Nature et les câlins

Entrer en contact avec un arbre peut paraître simple, et pourtant il faut prendre des précautions et avoir quelques informations avant de se lancer.

Certains professionnel alertent sur le danger de câliner les arbres : risques d’allergies, risques avec les insectes vivant sur le tronc… Il est de fait que la Nature n’est pas forcément accueillante pour l’humanité. Déjà il y a la météo, avant de faire une sortie il faut bien entendu s’enquérir des conditions, des risques. Une fois sur place, il faut en effet se méfier : le règne animal vit dans le monde végétal… Les gros animaux dangereux ont disparu et le danger de se trouver nez à nez avec un ours est infime. Par contre, je l’ai vécu, la course folle d’une harde de sanglier passant à quelques mètres de soi est réellement effrayante…

Mais le danger vient surtout maintenant des insectes : certaines forêts vraiment sauvages sont infestées de moustiques ; là encore, c’est du vécu : une récolte de myrtilles dans la forêt du Pavin peut se solder par de méchantes piqûres, qui peuvent démanger durant plusieurs jours… Et l’on doit savoir également que le réchauffement climatiques, semble-t-il, amène une infestation de tiques, vecteur de la maladie de Lyme. Pour ma part je ne ferai pas de « bain de forêt » pieds nus ! Il est de fait que certaines précautions sont à prendre, et qu’il faut se rendre dans des endroits privilégiés, dont le couvert végétal est accessible… D’où l’intérêt de partir pratiquer avec une personne connaissant le secteur, et ayant repéré les endroits favorables. Lorsqu’on lui laisse la liberté, le monde végétal est foisonnant…

Mais je souhaite ici m’insurger sur l’idée que les arbres sont la destination de câlins, de contacts, les arbres et seulement les arbres ! C’est de l’anthropomorphisme ! Les arbres ont de tout temps été l’objet de cultes et d’admiration, c’est bien normal. Je suis épaté à chaque passage par le hêtre sur le chemin de Combes à Besse en Chandesse, par le robinier sur le chemin de Saint Floret, par le peuplier sur la coulée verte d’Issoire : de très vieux spécimens, au port de branches magnifique : ils appellent le respect c’est indéniable.

Mais le monde végétal ne se résume pas aux arbres ! Nombreuses sont les plantes mises à contribution pour leurs principes chimiques nous fournissant des médicaments. La reine-des-prés (qui nous fournit l’aspirine) ne mérite-t-elle pas un bonjour, un merci, une caresse ? La majeure partie des huiles essentielles avec lesquelles on soigne tellement de choses, vient de plantes aromatiques, qui appellent notre respect, notre connaissance et  notre bienveillance. Les huiles essentielles proviennent des arbres aussi, bien entendu, mais le monde végétal est un tout et je refuse catégoriquement de ne câliner que les arbres…

Le nombril-de-vénus  dont je parlais plus haut est un exemple de plante admirable, que je montre quand une promenade nous en offre la possibilité : les « stations » de cette plante rare ne sont pas si faciles à trouver… On voit bien sur la photo que ce nombril-de-vénus pousse dans des endroits improbables : il se niche dans les fissures de rocher, les interstices de vieux murs en pierre sèche. J’en ai transplanté dans mon jardin : il semble se plaire face au nord… Tant que faire se peut : caresser une feuille ! Elle est charnue, elle forme de fait un nombril un peu comme l’alchémille. Mais pourquoi « de Vénus » ? J’ai bien une idée et je la partage ici : j’ai expliqué dans mon livre « Ouvrir les bras pour changer le monde » que les peintures dites d’art rupestre que l’on trouve dans les grottes ornées n’étaient en rien de l’art. On pratiquait des rites de passage dans ces grottes, et la symbolique imaginée par nos ancêtres Cro-Magnon était basée sur l’adoration des fissures. Et si notre nombril-de-vénus  était une « résurgence » de ces croyances ? La fissure sacrée donne la vie : dans les sources, mais aussi dans les grottes… Et à l’intérieur des grottes ornées la moindre fissure pouvait être l’endroit sacré… Ce que j’explique dans mon livre, alors que j’avais à l’époque visité uniquement Lascaux IV, se trouve corroboré incontestablement par la grotte Chauvet… Au fond de cette grotte (dont on peut également visiter la magnifique reproduction) une matrice donne vie aux animaux, d’abord dessinés un peu flous, puis de plus en plus réalistement…  Une matrice avec un détail en-dessous qui me donne à penser que ma théorie est plus que justifiée : la matrice est à cet endroit « féminine », allez voir et on reparle !

Pour en revenir à notre nombril-de-vénus, son nom nous indiquerait qu’il communique avec les divinités de l’Olympe depuis des temps immémoriaux… Alors une caresse douce à la plante, un mot doux et pourquoi pas une pensée pour les dimensions parrallèles, ça ne fait de mal à personne…

Câliner : prendre dans ses bras… Les arbres sont favorables par leur taille et leur bonne idée de pousser droit. Faisons une petite liste des arbres favorables…

Le chêne :

Symbole de majesté, il est synonyme de force et de solidité. Ses tanins sont favorables (pour les vins vieillis en fûts de chêne par exemple) ; ses fruits sont presque comestibles (ils donnent une farine à condition de la nettoyer de ses tanins justement). Le tronc est rugueux, pas forcément très agréable ; parfois moussu, il faut faire attention aux insectes…

Le peuplier :

Son nom viendrait du fait que le « peuple » prenait des décisions importantes à son ombrage. Sa poussée spectaculaire vers le ciel pourrait en faire également un messager… Son tronc est assez rugueux, et il pousse souvent dans des terrains humides, mais il reste un arbre favorable à mon sens, quand on peut l’atteindre à pied sec.

Voici un exemplaire de peuplier, probablement 200 ans :

Peuplier

Le bouleau

Cet arbre souvent utilisé en ornementation est décrié car il produit beaucoup de substances allergisantes. Il est toutefois favorable car il est en symbiose avec des champignons comestibles (le bolet roux en particulier) et il donne une sève au printemps qui est encore récoltée pour faire un détoxifiant. Cette sève peut également être fermentée… Mais le bois de bouleau n’est pas très utile : il ne pousse pas droit, il n’est pas solide, ne donne pas beaucoup de calories…

Toutefois dans les régions arctiques, le bouleau est considéré comme messager avec les divinités ; et il est utile aussi pour faire du feu dans la neige. La couleur du tronc, d’un blanc assez rare pourrait être l’explication se son côté magique : réduite en poudre, l’écorce produit des étincelles qui montent au ciel…

Mention favorable pour la mystique !

Le frêne

Voilà un arbre fort intéressant. Ses fruits permettent de faire une infusion tonique, voire très tonique ! les feuilles également, entrent dans la composition de l’infusion du centenaire. Pour atteindre 100 ans, il convient de boire chaque jour une infusion de frêne, avec des feuilles de cassis et de reine-des-prés…

Sur le plan symbolique, il représente comme le chêne la force, la solidité, la puissance.

Dans les pays baltes, le frêne est considéré comme un benêt : ne sachant pas bien quand vient le printemps, il est le dernier des arbres à produire ses feuilles… Tandis qu’à l’automne, craignant le ridicule, il est le premier à se débarrasser de son feuillage. Je confirme l’observation : les plantes connaissent l’heure de la journée (certaines fleurs s’ouvrent à la nuit tombée car elles sont pollinisées par des insectes nocturnes) ; les plantes connaissent le cycle des saisons : elles savent entrer en hibernation. Alors pourquoi le frêne a-t-il ce comportement bizarre ? Peut-être que son côté tonique est tel que la durée de vie de ses feuilles n’a que peu d’importance…

Mention extrêmement favorable pour cet arbre !

Le hêtre

Arbre majeur de nos forêts, le hêtre se trouve partout, parfois en telle quantité que la forêt devient une hêtraie ! Seul le chêne a le même privilège, donnant lui la chênaie…

Pour ma part, le hêtre est très favorable à a pratique du câlin aux arbres : le sol sous une hêtraie est souvent dégagé, d’accès possible ; le tronc est lisse comme la peau d’un éléphant et il est donc le plus agréable à prendre dans ses bras.

Les fruits du hêtre, les faines, sont comestibles après un bon épluchage, et le hêtre est en communion avec des champignons comestibles…

Sur le plan symbolique, on lui attribue la patience, la douceur, la confiance. Le câliner amène donc un grand calme…

Mention extrêmement favorable pour cet arbre !

L’acacia

Attention ! Dans nos contrées on trouve essentiellement du faux acacia, le nom correct étant robinier.

D’autres variétés d’acacia poussent en Afrique, où ils donnent des gommes médicamenteuses, et où ils sont capables de produites chimiques pouvant tuer les gazelles qui cherchent à manger leur feuillages.

Dans nos régions, le robinier faux-acacia est un arbre intéressant  car on peut manger ses fleurs en beignets. Côté câlin son tronc est un peu rugueux mais le port de l’arbre force souvent le respect !

J’ai eu l’occasion d’observer un bois de robiniers dans lequel avaient poussé une énorme quantité de coulemelles… J’ai encore la vue saisissante en mémoire, et l’endroit, sur les bords de Loire.

Mention favorable pour cet arbre !

Le saule pleureur

Arbre chargé de symboles magiques dans les temps anciens, le saule nous donne une forme d’aspirine (d’où le nom d’acide salicylique) ; mais la formule la meilleure est donnée par la spirée ulmaire (reine-des-prés).

Son port est beau et le tombé des feuilles élégant : son nom donne l’idée que les câlins à cet arbre pourraient soigner la mélancolie…

Mention favorable pour cet arbre !

Le tilleul

Bel arbre donnant des fleurs pour les infusions… on peut bien entendu le saluer et el câliner

Mais c’est surtout un arbre protecteur des mauvais esprits (comme le houx, on en suspend des branches la têtes à l’envers, pour chasse le mauvais œil…)

Mention extrêmement favorable pour cet arbre !

Le pin sylvestre

Tous les résineux sont comestibles, à condition de bien vérifier que l’arbre produit des cônes et pas autre chose (voir l’arbre suivant dans la liste pour comprendre le risque…)

Les résineux semblent être toniques pour les câlins aux arbres. Mais leur écorce produit souvent de la résine collante, pas très agréable quand on l’a retrouve sur ses vêtements…

Une mention pour le pin sylvestre dont les jeunes pousses sont les meilleures pour fabriquer des bonbons.

Probablement le plus tonique aussi car c’est un arbre qui, à certains moments, fait un drôle de signe vengeur avec des jeunes pousses. (photo à venir)

On peut donc faire un salut sympathique à cet arbre et pourquoi pas faire une pause sur son aire…

Voici une petite colonie de pins situés sur la commune de Cougoul (63) :

Pin sylvestre

L’if

Une place à part dans le monde de la câlinothérapie pour cet arbre !

L’if est extrêmement toxique, l’une des plantes les plus mortelles d’Europe, avec l’aconit tue-loup et l’aconit napel.

C’est donc un arbre dont il faudrait se méfier a priori.

Toutefois, il est également symbole de vie éternelle car il peut vivre très vieux (les arbres peuvent être éternels, aucun gène ne programme leur mort…)

Un détail curieux : cet arbre à épines ne fait pas de cônes, mais des fruits rouges, à l’intérieur desquels se trouve une graine (toxique). La partie charnue du fruit de l’if est comestible, c’est sucré et assez bon. En tant que glaneur invétéré, il m’arrive de manger ces fruits, en prenant soin de recracher le noyau. L’if me remercie car ce faisant je dissémine sa semence. Il n’est pas vraiment conseillé de caresser les épines toxiques et le tronc est souvent inaccessible… Prendre le risque de mettre en bouche les fruits de l’if semble être le meilleur moyen de lui rendre hommage.

Mention : à réserver aux acharnés, surtout en cas de dégustation :-)

Parmi les arbustes on trouve des plantes dont on n’embrasse pas le tronc, mais qui ont des qualités qu’il faut connaître pour pouvoir leur faire signe…

L’aubépine :

Les anciens lui attribuaient le pouvoir d’éloigner la foudre, de chasser les serpents, de permettre la conservation des viandes. C’est possible pour cette dernière qualité car la floraison abondante donne une infusion médicinale de fort mauvais goût. Les aubépines sont donc encore en vie fréquemment auprès des maisons anciennes.

Cela dit, comme son nom l’indique, cet arbuste dispose pour sa protection d’épines redoutables. On dit que le siège d’Alésia a été gagné par Jules César car il a empêché les sorties de la cavalerie gauloise par des fossés et des haies défensives constitués d’aubépines…

Les fruits sont comestibles mais sans aucun intérêt gustatif. Favorable, mais avec beaucoup d’attention.

Le sureau noir

Comme l’aubépine, le sureau noir se retrouve fréquemment auprès des maisons anciennes. Il est donc a priori favorable car il est protecteur : on lui attribue le pouvoir de chasser les mauvais esprits… Ne jamais le brûler dans la maison car au contraire, par son odeur épouvantable, il attire les mauvais esprits…

Le sureau noir est toxique par son bois et ses feuilles (qui font d’ailleurs un excellent purin insecticide…) Mais ses fleurs blanches sont délicieuses (une tarte au fleurs de sureau noir !) et ses fruits également. On peut en tirer un « rob » de sureau : un médicament contre la grippe…

Remercier le sureau noir, éviter de froisser ses feuilles, les multiples branches ne permettent pas de câliner…

Le noisetier

Difficile à câliner car il produit un buisson de branchages, le noisetier est pourtant un arbuste favorable !

Ses fruits sont bien sûrs excellent et le bois porté sur la peau est anti-acide, alcalinisant donc… on en fait facilement des bijoux car le "coudrier" se cintre aisément !

Rescapé du réchauffement climatique auquel il a su s’adapter, il faudra toujours saluer le noisetier, et le remercier de donner des baguettes souples permettant de créer des objets, car le nom du noisetier est également : coudrier…

C’est le bois des sourciers, et câliner (ou dormir sous un noisetier) pourrait permettre de faire des rêves prophétiques…

Voici quelques bijoux fabriqués par moi-même : bracelets, boucles d'oreilles et pendentifs assortis 

Bijoux noisetier

Le houx

Je place le houx dans cette catégorie car on l’observe souvent sous forme arbustive. En réalité, le houx peut devenir un arbre ! Lui aussi rescapé du réchauffement climatique, le houx est toxique mais il est favorable pour la chasse des mauvais esprits… Il est bien sûr symbole de vie car il reste verdoyant en plein hiver, ce qui est rare pour un feuillu.

Dans mes randonnées, il arrive d’observer des houx très âgés que l’on peut câliner : sous forme arbustive, c’est impossible car les feuilles sont méchamment piquantes… Avec l’âge, le tronc est accessible et les feuilles ne sont plus piquantes !

Plantes

Pour éloigner les mauvais esprits :

L’ajonc

La bétoine officinale

Caresser les feuilles et remercier ces plantes !

Et ne caressez pas n’importe quelle feuille ou fleur : certaines toxicités passent par elles. Evitez de toucher la digitale par exemple, mais remerciez-la d’une pensée ou d’un regard, voire d’un mot, car elle donne un médicament pour nos maladies cardiaques…

Idem pour la belladone, qui fournit l’atropine (son nom vient des romaines qui utilisaient les baies toxiques pour modifier leurs regards).

Encore une fois, recherchez un professionnel pour aller câliner la Nature.

Chapitre 4 Discussion sur la sylvothérapie

Juin 2019…

J’ai conscience que cet article répond à certaines questions mais ouvre aussi bien des interrogations.

Je vais donner ici mon point de vue, et bien entendu si je le partage, il peut être discuté !

Je cède fréquemment à l’anthropomorphisme et je dirais même que je m’y engouffre avec délectation. Je donne l’exemple suivant : « le pin sylvestre est un arbre qui cause, qui nous parle ! » En effet, à la fin du printemps, peu avant l’été, le pin sylvestre arbore fièrement son système de reproduction, dans une pose qui pourrait s’apparenter à trois formules humaines.

Le pin sylvestre :

Pin sylvestre general

Pin sylvestre : détail 

Pin sylvestre fait un signe

Pour moi, en ce samedi 8 juin 2019, le pin me disait (au choix) :

  • « Tu vois, ma jeune pousse est droite comme un i ! »
  • « Je montre ostensiblement mes bijoux de famille, moi ! »
  • «  J’temm...de ! »  (la jeune pousse est en forme de doigt d’honneur…)

Un autre pin sylvestre, dans l’une des balades à Courgoul nous offre un curieux regard quelque peu dissymétrique… Il nous observe au passage, sur un chemin qui arrive aux paillats…

ATTENTION, ILS VOUS REGARDENT PASSER... La preuve en image... Le regard du pin sylvestre :

L arbre qui regarde 2

Et celui du peuplier :

Le regard du peuplier

Le regard profond d'un hêtre à Besse en Chandesse (balade de Chiloza) :

L oeil du hetre

Attention les rochers aussi nous regardent passer :

Regard de rocher

Ce sont des amusements, comme on peut le faire en attribuant à des rochers des formes connues, comme on le fait souvent dans les grottes en désignant des formes d’objets d’origine humaine à des stalagmites et des stalactites… Je m’amuse moi-même aussi à créer des objets que je nomme « rognes et crabouilles »… Mon jardin en est empli…

Maintenant que nous sommes conscients qu’on attribue des pensées humaines à des objets inertes ou à des plantes (la pulmonaire car elle a des taches faisant ressembler à des poumons…) il est nécessaire de se méfier dans la sylvothérapie de tout débordement dans ce sens.

Les japonais qui ont mis au point le "Shinrin Yoku" trouvent que notre métabolisme est modifié, et ça on peut bien sûr le mesurer, par la présence en forêt. Mais soyons clairs, le Japon est une île densément peuplée, et au mode de vie particulièrement stressant. L’histoire a fait du Japon un pays où la valeur « travail » est mise en avant au détriment de la valeur « loisirs et détente ». Inutile de s’étendre là-dessus tant il y a d’articles sur le sujet et de suicides après burn-out là-bas… Mais si on prend en compte ce paramètre, est-il raisonnable d’attribuer au seul monde végétal et en particulier aux arbres le bienfait de la détente ?

Lorsque notre jeune tête physicienne russe m’a demandé comment être sûr qu’un arbre nous « sent », je lui avais répondu sur le fait que les arbres ont une proprioception, et que, par ailleurs, le câlin aux arbres est en grande partie bienfaisant parce que l’individu se met en « mode tendresse »… L’arbre devient juste un miroir, ou un prétexte à une sorte d’autocâlin, qui ne peut qu’être agréable. Et avoir un impact sur notre métabolisme.

J’ai appris depuis cet épisode que les plantes nous voient, qu’elles sont capables de différencier un rocher dans leur environnement, d’une plante de leur propre espèce et une plante d’une autre espèce… De là à dire qu’un arbre nous envoie des ondes favorables, de l’énergie, il y a un pas que je me refuse à franchir !

Pour moi, la sylvothérapie améliore notre connaissance du monde qui nous entoure, augmente notre respect du vivant, place le citadin stressé dans un environnement plus conforme à ses besoins primaires, nous entraîne vers une attitude plus compatissante vis-à-vis de soi-même et de nos semblables. Ça c’est ce qui est raisonnable ! On pourrait dire que le reste est fabulation, anthropomorphisme  et conjecture…

Je m’insurge sur l’idée qu’on peut « sentir » un arbre rien qu’en le touchant ! Qu’on peut ressentir des « ondes » ! Dans l’état actuel de nos connaissances : on n’en sait strictement rien. Même si quelques plantes réagissent au toucher comme le mimosa pudique, l'arbre ne réagit pas du simple fait qu'il a une enveloppe... Certes la vie de l'arbre passe non loin de cette peau (et non pas au centre de l'arbre qui est... mort). Mais il n'a pas de réaction mesurable, donc... on ne sait pas !

De la même façon, il est important de rassembler les connaissances de l’ethnobotanique : c’est ainsi qu’on trouve des plantes qui soignent, par la connaissance accumulée de nos ancêtres, y compris les singes d’ailleurs qui savent quelles plantes manger si ils sont malades ! De là à admettre que monter dans les branches d’un bouleau nous permet d’être plus proches des dieux comme le pensent les chamans de Sibérie… Encore un pas que je me refuse à franchir…

Je veux bien admettre que les apports mystiques sont intéressants, les arbres font partie intégrante de toutes les religions sur Terre, mais j’ai idée qu’il est nécessaire de prendre tout cela comme information et non vérité.

Cela  remet-il en cause le bienfait de la sylvothérapie ? Bien sûr que non ! Pratiquer les câlins avec les arbres nous amène dans des lieux un peu secrets, loin de tout et surtout de présence humaine… Le silence absolu n’existe pas sur la planète, même dans le Sahara où j’ai fait l’expérience de sa recherche infructueuse… Dans le désert, il y a du vent qui émet un bruit de fond ; et puis il y a les dromadaires qui émettent des cris désagréables ; et puis quand il y a un peu de répit, les chameliers se lancent dans des mélopées touaregs…

Dans nos contrées, il est quasiment impossible de ne pas entendre au loin un ronronnement de moteur thermique (voiture, tronçonneuse des forestiers, tracteurs, et puis bien sûr avions, qui peuvent nous agacer au même titre qu’ils ont déclenché les attentats commis par Théodore Kaczinski…)

Néanmoins, en forêt ou en endroit de nature, les sons « naturels » reprennent le dessus et on peut entendre le pépiement des oiseaux, le chuintement du vent dans les branches d’arbres et le glougloutement d’une micro cascade de ruisseau…

Voilà déjà une partie gagnée pour retrouver de la quiétude.

Voici deux vidéos donnant deux exemples de "bain de forêt" :

Si on ajoute ensuite le contact avec les plantes favorables (en apprenant celles qu’il faut éviter) et en câlinant les arbres ad hoc, on se place en position « bienveillante », en mode tendresse comme je dis. C’est comme si on tournait le bouton « stress off » vers la position « calme on » !

Le nec plus ultra dans ce cas, c’est de pouvoir ensuite câliner une personne en étant appuyé contre un arbre. Le câlin « accueillant accueilli », chacun son tour pour au moins 5 minutes… L’expérience est fameuse, j’ai testé plusieurs fois…

Chapitre 5 Conséquences d'une nouvelle approche concernant l'intelligence des plantes

Les plantes sont-elles intelligentes ? Divers auteurs vont en ce sens, comme Stfano Mancuso, dont le titre du livre est sans ambiguïté : « L’intelligence des plantes ».

Si les plantes sont intelligentes, qu’elles ont la sensation de souffrance si on les coupe, cela pourrait remettre en cause les modes végétariennes et vegan.

Voici ce que l'on pourrait dire à Veg :

Veg !

Le monde du vivant est sensible. Il est correct de protéger les animaux doués d’une sensibilité et d’exiger des mesures pour le bien-être animal.

Mais les végétaux aussi ont la même disposition à la sensibilité : on l’a constaté tout au long de cet article, même si ce sont des découvertes récentes et que les plantes donnent une impression générale « végétative ». Voir les plantes comme inertes est évidemment absurde quand on y regarde de plus près… Les plantes sont capables de mouvement, même si elles sont incapables de s’enfuir devant un prédateur. Les plantes ont des sens, pour certains bien plus développés que les nôtres : leur production de senteurs en est la preuve. Et même si ça n’est pas encore démontré, on peut penser qu’un arbre « hurle » quand on lui arrache des branchages. Il réagit à la blessure en envoyant un cicatrisant au lieu de sa blessure, pour arrêter l’hémorragie de sève.

Alors, c’est pour tout le vivant qu’il faut avoir du respect et de l’empathie. Cessons de faire de l’anthropomorphisme : regardons la Nature dans son ensemble pour protéger tout le vivant qui est en interaction globale.

Donc veg ! vas-tu continuer à :

* écorcher vive la pomme de terre avant de la plonger dans l’huile bouillante ?

* mâcher tout vivant le gentil radis rose extirpé manu militari de son potager ?

* écorcher vive aussi la carotte avant de la broyer pour la manger agonisante dans la sauce moutarde ?

* guillotiner au jardin la délicate laitue, avant de l’emprisonner dans le frigo glacial, pour la manger à demi-consciente, brûlée par le sel et le vinaigre balsamique ?

* couper encore vivante la pomme rouge pour la découper en rondelles posées sur une tarte qui ira dans le four à 200° ? Comble d’horreur, les quartiers de pomme seront posés sur un lit de leurs congénères préalablement réduits en compote…

* réduire en purée le bébé du noisetier, de l’amandier ou du noyer pour en faire tes gâteaux ?

* manger tout cru le sexe oblong du mignon concombre ?

* plonger dans l’huile chaude la délicate fleur de courgette ?

* hacher tout vivant dans la salade agonisante l’odorant persil et la délicate échalote ?

* jeter dans l’eau bouillante les feuilles effrayées de l’épinard et de la côte de bette ?

La liste des légumes victimes de ta cruauté est encore longue, tant ton imagination est fertile pour exploiter le monde végétal, le torturer pour ta nourriture sans conscience.

Veg ! fais-toi lichen pour manger des pierres ! Seul le lichen, qui délite le rocher sur lequel il s’ancre serait dans le droit chemin !

Mais les humains ne peuvent se nourrir de cailloux, de sable ou d’ardoises comme le fait le lichen... C'est pourquoi il faut accepter sa condition d'être omnivore. Ce qui n'empêche pas d'avoir du respect et de la compation pour le vivant...

La leçon de tout cela est qu'il faut prendre grand soin de cesser notre position "autocentrée", qu'on appelle aussi anthropomorphisme. Dans les sorties Nature, apprendre le vivant, le nommer, lui parler, le toucher c'est déjà lui porter respect. Cessons aussi de voir les animaux comme supérieurs aux végétaux, car c'est de ce biais que découle notre état d'esprit "supérieur" dans le règne animal. Si on ne change pas, la destruction de notre maison la Terre continuera sans fin, ou plutôt si, jusqu'au collapse, jusqu'à l'effondrement...


Chapitre 6 : les apports de Peter Wohlleben dans son livre "La vie secrète des arbres" Edition Les Arènes

Le mérite de ce livre est d'avoir une forte empathie pour les arbres, la Nature, la Forêt... Peter Wohlleben est forestier, il n'est pas issu de sérail scientifique : est-ce pour cela que Catherine Lenne le démolit dans sa conférence ?

On apprend dans le livre de Peter Wohlleben des choses étonnantes qui permettent de mieux comprendre le fonctionnement des arbres, et pour pratiquer les bains de forêt ou les câlins aux arbres, ce livre est indispensable.

Je n'ai pas vu d'anthropomorphisme délirant ou dérivant vers le sectaire ! Et si il y a effectivement des "arbres-mères", pourquoi ne pas utiliser le mot  ? Le rejet scientiste favorise notre façon de voir l'arbre comme du bois, incapable de sensations... Nous avons vu dans les chapitres précédents que le monde végétal est sensible voire hyper-sensible : même le toucher concerne les plantes ! Et peut-être aussi l'ouïe... 

Ce qui est sûr c'est que Peter Wohlleben montre parfaitement que le temps n'est pas le même pour les humains et les plantes. Et cela pourrait bien expliquer que  pour le moment nous ne pouvons communiquer, car nous ne sommes pas (encore) sur la même "longueur d'ondes"... Voilà une piste de recherche pour tenter de mieux "communiquer" avec le végétal.

Tenez une poésie de mon cru pour mieux appréhender la chose :

Peuplier

Bonjour

Je suis un peuplier

Assez âgé

Car né peu avant Waterloo

Ça me fait plus de 200 ans !

Mes parents ont vécu vieux

Aussi sont-ils nés

Un peu après l’assassinat

Du bon Roi Henri IV

Mes grands-parents, c’est idem

Ils ont eu une longue vie

Et leurs graines sont nées

Juste après la bataille d’Azincourt

Mes arrières grands-parents

N’ont pas failli à la longévité

Ils ont vus le jour

Quand Gengis Khan a conquis Pékin

Et mes arrières arrières grands parents

Vivaient aussi au bord de la couze

Ils ont côtoyé les hommes

Qui avaient peur de l’an mil !

Et en cinq générations seulement

Après la naissance de mes aïeux

L’un de mes ancêtres

Est arrivé juste après Roncevaux

Je ne suis qu’un modeste peuplier

On prenait des décisions sous mes branches

Ce qui m’a donné mon nom

Venant du latin populus

Je ne suis pas le plus âgé

De mes congénères les arbres

Certains de mes amis

Remontent le temps par mille années !

Pour finir de chapitre, je dirais que j'ai une approche spécifique de ce qu'on appelle les "bains de forêt", la "sylvothérapie" ou encore à la mode japonaise le "shinrin yoku". L'objectif de ces techniques est d'apprendre à gérer son stress en allant dans des endroits de nature... La ville stressante versus la nature déstressante... ce sont des activités qui peuvent en effet nous rapprocher de la nature et nous amener à mieux la considérer... Pour mes sorties je mets peut-être plus l'accent sur la connexion entre les gens dans la nature. Mais je vous livre ici une citation de Amos Clifford (Le guide des bains de forêt, Guy Trédaniel éditeur) :

« Le stress chronique est mauvais pour le cœur et rigidifie les capacités émotionnelles. En ressentant avec notre cœur, nous pouvons percevoir à quel moment notre cœur est dur et à quel moment nous sommes plus tendres. La tendresse est un sentiment d’ouverture, d’expansion et de gentillesse envers soi et envers les autres qui vaut la peine d’être cultivé. Avec la pratique, tout le monde peut apprendre à faire preuve de tendresse, quelle que soit la situation. Quand on se laisse guider par un cœur tendre, on fait des choix avec une plus grande bienveillance. On est plus à l’écoute des autres. Et on entrevoit plus de possibilités quand on a une décision à prendre. Un cœur tendre est intelligent et sage : on peut lui faire confiance. La forêt est un endroit idéal pour cultiver cette tendresse. Cette invitation nous aide à approfondir la conscience de notre tendresse et à nous laisser guider par notre cœur. »

Ce passage me conforte dans l'idée que l'association "Oser la Tendresse" est parfaitement nommée. Et comme j'ai créé l'école de câlinothérapie, il faudra peut-être aussi que je crée l'école des "soins haptokaris" : une branche "câlino", une branche (sans jeu de mots) parcours nature et un département ronronthérapie (et autres contacts déstressants avec les animaux...)

ET ENCORE :

Rognes et crabouilles : une communication imaginaire bien connue en sylvothérapie. J'ai pratiqué cela de tous temps...

Lors de mes randonnées, j'ai l'oeil pour découvrir les champignons, les plantes sauvages comestibles, mais j'aime aussi récolter des morceaux de bois ou des pierres aux formes bizarres...

Si les crabouilles se trouvent plutôt dans les coupes de bois, où les divers engins laissent des morceaux de bois aux formes étranges, les rognes sont issues des bois flottés, des branches d'arbres déformées par le hasard... Mais les rognes sont aussi issues du règne minéral.

Mon travail consiste à socler ces morceaux, parfois les colorer, d'autres fois les mélanger, mais toujours dans un esprit d'anthropomorphisation. Une pierre a des yeux, il suffit de lui coller des noyaux de merise et le "fantôme de  lave" surgit du néant...

Fantome de lave

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette année 2015, un petit voyage en Bretagne m'a permis de rencontrer des gens très sympa sur l'île de Batz... Si vous avez l'occasion d'aller manger une crêpe au caramel beurre salé, allez mangez au restaurant "La  Cassonade" ! et voyez la tête qu'on fait en sortant :

 

Apparition1